Haïti atteint un pic dans l’épidémie, moins virulente que prévu
Depuis les premiers cas détectés le 19 mars, Haïti n’a recensé que 4309 personnes testées positives au nouveau coronavirus parmi lesquelles 73 sont décédées, selon le dernier bilan officiel publié dimanche.

AGENCE FRANCE-PRESSE
« Nous n’avons pas autant de décès ou autant de cas sévères que ce à quoi nous nous attendions », a déclaré Dr Patrick Dely, directeur du département d’épidémiologie du laboratoire national.
« Nous pensons que le virus, qui fait tant de dégâts dans d’autres pays, ne se comporte pas de la même façon chez nous. Maintenant quant à savoir pourquoi : ce sont des questions sur lesquelles la direction épidémiologique mène des recherches », a-t-il ajouté.
Depuis les premiers cas détectés le 19 mars, Haïti n’a recensé que 4309 personnes testées positives au nouveau coronavirus parmi lesquelles 73 sont décédées, selon le dernier bilan officiel publié dimanche.
Les autorités haïtiennes reconnaissent que ces statistiques ne sont pas représentatives de la réalité, compte tenu du faible nombre de tests réalisés, mais affirment qu’elles leur permettent néanmoins d’évaluer la progression de l’épidémie à travers le pays.
« Nous avions prévu d’atteindre le pic au cours de la 27e semaine épidémiologique », soit la dernière semaine du mois de juin, « or, sur la base de nos observations, à partir de la 22e semaine, fin mai, nous avons vu une tendance à la baisse du nombre de cas que l’on recense », a indiqué Dr Dely.
« Nous ne pouvons pas nous vanter parce que nous ne savons pas quels changements peuvent se produire au moment où nous parlons. Est-ce que l’on va avoir une autre vague ? Nous ne pouvons pas savoir comment la maladie va se comporter », a-t-il toutefois précisé rappelant que le pays était « en période de forte transmission ».
Parmi les 11,2 millions d’habitants, les scientifiques prévoyaient environ 2000 morts dans le meilleur scénario possible, quand leurs projections les plus pessimistes établissaient un bilan humain au-delà de 20 000 décès.
Le déni de la population face à la COVID-19 perdure notamment dans la capitale où quantité de personnes sont victimes d’une « petite fièvre », refusant d’être testées.
Si les aéroports, écoles et la frontière avec la République dominicaine sont fermés depuis le 19 mars, les autres activités quotidiennes perdurent à travers le pays.
Rester confiné à domicile est impossible pour la grande majorité des Haïtiens qui dépend quotidiennement de l’économie informelle pour survivre.

Rappelons ue les experts avaient prévu une quantité de morts atteignant ou même surpassant les 20.000.

Coronavirus en Haïti : les experts craignent plus de 20 000 morts
(Port-au-Prince) Le coronavirus pourrait causer plus 20 000 morts en Haïti, a avancé vendredi la cellule scientifique du gouvernement, tout en appelant à la prudence sur les projections alors que les mesures barrières sont difficilement applicables pour la majorité pauvre des habitants.
Publié le 24 avril 2020 à 15h46

 

AGENCE FRANCE-PRESSE
« Dans le meilleur scénario possible, nous prévoyons environ 2000 décès, mais, suivant l’évolution de la situation, nous pouvons prendre ces prévisions et les multiplier par cinq, par dix », a annoncé l’épidémiologiste haïtien Patrick Dely. « Et dans un cadre catastrophique, nous pouvons aller au-delà de 20 000 décès », a-t-il ajouté lors de la première conférence de presse de la cellule scientifique mise sur pied le mois dernier par le gouvernement haïtien.
Avec une population de 11,2 millions d’habitants, Haïti n’est encore qu’aux prémices de l’épidémie de COVID-19, avec un total de 72 cas officiellement diagnostiqués et 5 décès enregistrés, selon le dernier bilan des autorités sanitaires publié jeudi.
D’éventuelles mesures de confinement, comme celles instaurées en Italie et en France, seraient difficiles à mettre en œuvre dans ce pays des Caraïbes, car la grande majorité des habitants dépend quotidiennement de l’économie informelle pour survivre.





Le système médical du pays n’étant pas en capacité de faire face à un afflux massif de malades, le dilemme des autorités haïtiennes consiste donc à réduire les risques de contamination tout en permettant aux citoyens de continuer à travailler.
L’industrie de la sous-traitance textile, qui emploie près de 60 000 personnes en Haïti, a été autorisée à reprendre partiellement ses activités lundi après un mois d’arrêt.
Seul un tiers du personnel n’est autorisé à être présent simultanément dans les usines, mais, malgré la faiblesse du salaire quotidien (500 gourdes soit 7,20 dollars canadiens), cette reprise du travail est vitale pour les employés, car aucune assurance chômage n’existe en Haïti.
Avant même l’irruption de la crise sanitaire, l’ONU estimait déjà que plus de 40 % des Haïtiens avaient besoin d’une aide humanitaire d’urgence. Émie sérieuse. Épidémie, moins virulente que prevue.mp3
Mais maintenant, on apprend que l’épidémie va peut être plus virulente que prevue
C’est vraiment une excellents nouvelle, parce que nous n’avons aucun moyen de venir à bout d’une pandémie.