Source: NBC 6 Miami/Juno7
C’est l’histoire de Marie Jean Pierre, ancienne plongeuse dans un hôtel de Miami, qui a reçu la coquette somme de 21 millions de dollars après le verdict d’un jury.


Marie Jean Pierre est née en Haïti. Elle faisait la vaisselle au restaurant du Conrad Hotel de Miami pendant plus de dix ans jusqu’à son licenciement en 2016, en raison de ses convictions religieuses.
Fervente chrétienne, elle a déclaré avoir été renvoyée par son patron pour ne s’être pas présentée à son poste pendant six dimanches parce qu’elle devait se rendre à l’église Baptiste Bethel de Miami.
Elle a fait valoir, lors du procès, qu’elle avait informé son employeur, au moment de son embauche, qu’elle ne pouvait pas travailler les dimanches en raison de ses convictions religieuses et qu’elle n’aurait pas dû être programmée pour travailler pendant les dimanches qu’elle ne s’était pas présentée au restaurant.
« J’aime Dieu. Je ne travaille pas le dimanche, parce que le dimanche j’honore Dieu », a-t-elle déclaré dans une interview à NBC 6 Miami.
Sa plainte faisait valoir que son ancien employeur, alors géré par le groupe Hilton, avait violé la loi de 1964 sur les droits civils, qui protège les travailleurs de toute discrimination fondée sur la race, la religion, le sexe ou l’origine nationale.
C’est ainsi qu’un jury de la cour fédérale s’est prononcé en sa faveur le lundi 14 janvier, lui octroyant 21 millions de dollars de dommages-intérêts, plus de 35 000 dollars d’arriérés de salaire et 500 000 dollars pour la douleur émotionnelle et l’angoisse mentale.
Cependant, la société gérante de l’hôtel se dit déçue par la décision du jury et annonce qu’elle à l’intention de faire appel.
« Pendant les dix années de service de Marie Jean Pierre à l’hôtel, de nombreuses concessions ont été consenties pour tenir compte de ses engagements personnels et religieux », a déclaré Hilton dans un communiqué.