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Pierre Espérance, directeur exécutif du réseau national de défense des droits humains (RNDDH) exprime de sérieux doutes quant à la possibilité que l’enquête sur l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moïse aboutisse.


Selon M. Espérance, l’enquête est minée partout, de l’intérieur comme de l’extérieur et ce sont les barons du PHTK dont certains avaient la confiance de Moïse, qui seraient à la manœuvre pour faire bousiller cette investigation.
Déjà, précise le militant des droits humains, le choix du juge instructeur a été influencé par ceux qui ne voudraient pas que l’enquête aille jusqu’au bout afin d’empêcher qu’elle ne remonte à certaines personnalités qui étaient dans l’entourage immédiat de la victime.
A titre d’exemple, il cite le cas du premier ministre de fait Ariel Henry suspecté d’implication présumée dans le meurtre de Jovenel Moïse et de l’ex-directeur général intérimaire de la police nationale, Léon Charles qui n’ont toujours pas été auditionnés dans le cadre de cette affaire.
Or ‘‘il était prévu que ces deux hommes seraient auditionnés par le magistrat instructeur Garry Orélien au cours de la semaine du 3 au 10 novembre dernier, souligne Pierre Espérance.
Il affirme qu’en marge d’une rencontre entre Ariel Henry et le juge ‘instruction en charge du dossier, il y a eu un ‘‘arrangement’’ entre les deux hommes pour que l’audition n’ait pas lieu.
De même, rappelle-t-il, Martine Moïse, épouse du défunt, a déposé une plainte contre M. Henry pour son rôle présumé dans le meurtre de l’ancien président, mais ils se sont rencontrés quelques temps après pour converser pendant plus de trois heures d’horloge.
Le défenseur des droits de l’homme en déduit qu’il y a un complot au plus haut niveau de l’Etat et au sein même de la famille présidentielle, pour que l’affaire Jovenel Moïse soit étouffée et n’aboutisse pas à un procès.
Il souligne le fait que l’ex-première dame se sert du cadavre de son mari pour se laisser manipuler par ceux-là mêmes qui auraient livré Jovenel Moïse, afin de construire sa candidature à des élections incertaines qu’Ariel Henry ne peut lui garantir.
Selon Pierre Espérance, l’enquête sur l’assassinat de Jovenel Moïse ne progresse pas, en dépit des arrestations qui ont été effectuées dans le cadre de cette affaire. ‘‘Nous sommes en face d’une véritable tromperie au lieu d’une enquête,’’ soutient-il.