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Soupçonné de rapports avec l’un des principaux suspects dans l’assassinat de Jovenel Moïse, Ariel Henry, chef du gouvernement de fait, a réaffirmé ‘‘sa détermination à tout mettre en œuvre pour trouver les co-auteurs, les complices et les commanditaires de ce crime odieux.’’


Les ‘‘jovenelistes’’ qui se sont déchainés ces dernières semaines contre Ariel Henry, l’accusent de s’être entretenu au téléphone au moins deux fois avec Joseph Félix Badio, considéré comme l’un des planificateurs et auteurs intellectuels du meurtre de Jovenel Moïse, quelques heures seulement après l’attaque contre la résidence présidentielle.
‘‘Rien, absolument rien, aucune manœuvre politique, aucune campagne médiatique, aucune distraction, ne pourra me détourner de cet objectif : rendre justice au Président Moïse. C’est une dette envers sa mémoire, envers sa famille et envers le peuple haïtien,’’ a déclaré M. Henry lors de son intervention samedi, par visioconférence, à la tribune des Nations-Unies qui tiennent sa 76eassemble générale à New-York.
Selon le premier ministre en exercice, l’enquête judiciaire en cours est difficile. ‘‘Il s’agit, a-t-il poursuivi, d’un crime transnational. Et pour cela, nous sollicitons formellement une entraide judiciaire.’’
Le chef du gouvernement qui a boudé récemment l’invitation de l’ex-commissaire intérimaire du gouvernement de Port-au-Prince, Bed-Ford Claude qu’il a ensuite limogé, a déclaré : ‘‘C’est une priorité de mon gouvernement pour la nation tout entière. Car, ce crime ne doit pas rester impuni et les coupables, tous les coupables doivent être punis.’’
Jovenel Moïse, 58e président d’Haïti, a été assassiné dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021 en sa résidence à Pèlerin, à l’âge de 53 ans.
Selon les autorités haïtiennes, l’acte a été commis par un commando de mercenaires colombiens et d’américains originaires d’Haïti.
Au moins quarante-sept (47) personnes dont quinze (15) policiers haïtiens ont été arrêtées dans le cadre de l’enquête ouverte sur l’assassinat de Jovenel Moïse.