Joe Biden, qui ne s’était pas encore exprimé en public sur le sujet, a promis vendredi que ces agents allaient «payer» pour ces actes «scandaleux». «Je vous le promets, ces gens vont payer, il y aura une enquête, il y aura des conséquences», a-t-il dit à des journalistes.


Les autorités américaines ont déjà ouvert une enquête et suspendu temporairement les opérations à cheval de la police aux frontières autour de Del Rio.
Interrogé sur sa part de responsabilité dans ce «chaos» à la frontière, Joe Biden a répondu vendredi: «Bien sûr que j’en assume la responsabilité. Je suis le président. C’était horrible [...] de voir des gens traités de cette manière.»
«C’est embarrassant», a-t-il dit, avant de se reprendre. «C’est plus qu’embarrassant. C’est dangereux. C’est mal. Cela envoie le mauvais message au monde, le mauvais message chez nous.»
«Ce n’est pas qui nous sommes», a indiqué le démocrate, qui avait promis pendant sa campagne de traiter avec humanité les questions d’immigration, pour se distinguer d’un Donald Trump qui ne jurait que par la répression et la construction d’un mur sur la frontière.
La porte-parole de la Maison-Blanche, Jen Psaki, a ensuite défendu les propos musclés du président, évoquant «une réponse très humaine et viscérale à ces images».
L’aile gauche démocrate dénonce l’expulsion des Haïtiens vers un pays plongé dans une crise politique, sécuritaire et humanitaire.
Ces expulsions, autorisées en vertu de la lutte contre la pandémie de coronavirus, «sont dictées par des impératifs de santé publique», a assuré Alejandro Mayorkas. Le gouvernement ne s’est pas conduit de façon «immorale», a-t-il ajouté, soulignant que le droit d’asile était régi par des règles strictes.
La droite fustige, quant à elle, le laxisme des autorités qui provoque, selon elle, un appel d’air à la frontière sud.
«Au lieu de répondre à la crise frontalière qu’il a créée et activement encouragée, le président Biden rejoint aveuglément la gauche radicale en portant des jugements hâtifs et en attaquant les femmes et les hommes qui ont la tâche de protéger nos frontières», a lancé le chef des républicains à la Chambre des représentants, Kevin McCarthy.