La dictature se précise en Haïti. Au moins vingt-cinq (25) personnes dont Me Yvikel Dabrésil, juge de la Cour de Cassation, Marie-Louise Gauthier, inspectrice générale la police nationale et sa sœur Marie-Antoinette Gauthier, médecin de formation et ancienne candidate à la présidence, ont été arrêtées dans la nuit du 6 au 7 février 2021.
Selon les informations, ces personnes sont accusées d’implication dans une tentative de ‘’coup d’Etat’’ contre Jovenel Moïse dont le mandat arrive à échéance ce dimanche 7 février 2021.


‘’Des armes à feu (fusils de calibre 12), des machettes, des munitions et de l’argent liquide auraient été retrouvés en leur possession pour perpétrer le ‘’coup d’Etat’’ dénoncer par le gouvernement et la police.’’ Ces personnes étaient en train de fomenter un coup d’Etat contre le régime PHTK dont le président n’a plus de mandat constitutionnel, au regard de l’article 134-2 de la constitution, selon une source proche de la police qui a requis l’anonymat.
Le défenseur des droits humains, Pierre Espérance du RNDDH qualifie de montage ridicule des serviteurs du régime PHTK pour humilier ses adversaires politiques. ‘’Le mandat de Jovenel Moïse prend fin officiellement ce 7 février 2021, pourquoi voudrait-on faire un coup d’Etat alors que, constitutionnellement, il n’y a plus de président à la tête de l’Etat, s’interroge Pierre Espérance.’’
Selon M. Espérance s’il y a coup d’Etat, c’est Jovenel Moïse qui est en train de réaliser un coup d’Etat contre la constitution, notamment les dispositions de l’article 134-2 de la constitution et le peuple haïtien.
‘’Désormais, Jovenel Moïse est en rébellion contre les lois de la République. C’est un dictateur délirant qui croit pouvoir faire peur à tout le monde. Les haitiens doivent se soulever pacifiquement à travers le pays pour freiner les élans dictatoriaux de Jovenel Moïse aux ordres duquel personne ne doit obéir, soutient le militant des droits humains.
Pour Pierre Espérance, cette campagne de répression entreprise par le régime PHTK et alliés ne pourra leur garantir le maintien au pouvoir de Jovenel Moïse en violation de la constitution. ‘’Il n’est prévu dans la constitution, aucune prolongation de mandat d’aucun élu, souligne Pierre Espérance.
C’est du jamais vu ce qui se passe actuellement en Haïti. Un juge de la Cour de Cassation, tribunal suprême du pays, arrêté et humilié, c’est la première fois que nous assistons à un tel acte qui met la fragilité de notre démocratie et que l’Etat de droit recule dans le pays, selon Pierre Espérance qui estime que cette situation traduit la nécessité de débarrasser le pays de la dictature du régime PHTK et alliés.