GAZETTE-HAITI - Accompagné de son premier ministre, de la première dame, le président Jovenel Moïse a présenté à la population le vendredi 18 décembre 2020 deux turbines électriques de la compagnie General Electric destinées à renforcer la capacité de la centrale de Carrefour.


Le président Jovenel Moïse qui avait promis le courant 24h/24 en 24 mois, peinant à respecter ses promesses, se vante cependant d'être dorénavant " le Monsieur courant".
« M sonje nan mwa me ak jen blakawout nan pòtoprens yo chanje non m, yo pa relem Jovenel ankò non, yo relem mesye blakawout, jodi a gen kouran, kouran an pa gen marenn li pa gen parenn, ebyen jodi a mwen menm se mwen ki mesye kouran an », s'est enorgueilli le chef de l'Etat sous les applaudissements.
Jovenel Moïse s'est montré fier d'avoir posé les jalons pour doter le pays de sa propre centrale électrique. « La centrale électrique de Carrefour appartient à l'État », a-t-il donné comme garantie.
Il appelle la population à être les gardiens de la centrale électrique en construction.
« On est dans la première phase du projet qui coûte 57 millions 400 mille dollars américains. 120 mégawatts vont coûter 120 millions à l'État », a-t-il informé.
Pour le locataire du palais national, si on veut construire un pays, il faut le penser à long terme (sur 20 ans). Jovenel Moïse se dit prêt à combattre ceux qui veulent déstabiliser le pays en "utilisant" les ressources de l'État.
« On doit respecter le bien du peuple. Le moment est venu pour rompre avec les monopoles "tilolit" dans le pays. Le moment est venu pour en finir avec l'idée de quatre (4) ou (5) personnes qui sont les seuls maîtres du pays », a indiqué le président de la république.
Jovenel Moïse dont l'opposition réclame le départ le 7 février 2020 au plus tard, annonce que l'étau va se resserrer davantage autour de ceux qui prennent l'Etat en otage. « Je veux rouvrir les yeux de la population », dit-il, tout en prêchant l'union.
Jovenel Moïse se dit prêt à se battre contre tous ceux qui pensent utiliser l’argent de l’Etat dont ils disposent pour déstabiliser le pays. «Nap met ponyèt sou nou! », menace le president qui se réjouit d'avoir mis fin au contrat signé avec les compagnies privées.
Par Michel Césaire
Nota Bene: Monsieur Courant tarde cependant à se manifester dans les faits. Les heures effectives de courant à P au P restent toujours aussi rares. Bref, Zoro n’est pas encore arrivé !