Le cambriolage du greffe du tribunal de première instance de Port-au-Prince au cours duquel des éléments du dossier de Me Monferrier Dorval ont été emportés préoccupe le bâtonnier de l’ordre des avocats de Paris. Me Olivier Cousi dénonce également la lenteur dans la conduite de l’enquête sur l’assassinat du feu bâtonnier de l’ordre des avocats de Port-au-Prince.


Publié le 2020-10-28 | Le Nouvelliste
Intervenant sur les ondes de Magik 9 mercredi, Me Olivier Cousi n’a pas caché ses inquiétudes suite à la disparition de certaines pièces à conviction dans le dossier de Me Monferrier Dorval, assassiné le 28 août dernier. « C’est évidemment troublant », a déclaré l'avocat parisien. « Si des éléments de l’enquête ont été dérobés ou ont été cachés, c’est très inquiétant », a poursuivi l’homme de loi, soulignant que « toute attaque contre les avocats est une attaque contre la défense, donc contre la démocratie ».
Me Olivier Cousi se dit interpellé lorsqu’il a appris que « sur place la procédure serait arrêtée ou suspendue ou serait gênée par des difficultés telles que le cambriolage ». Le bâtonnier de l’ordre des avocats de Paris croit qu’il est urgent d’insister sur le soutien que les avocats internationaux regroupés notamment au sein de la Conférence des barreaux internationale souhaitent apporter à leurs collègues haïtiens. La CBI avait sollicité du président de la République la formation d’une commission internationale indépendante dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de Me Monferrier Dorval. La requête de la CBI est restée sans réponse, deux mois après l’assassinat du feu bâtonnier de l’ordre des avocats de Port-au-Prince. L'homme de loi précise que cette commission d’enquête internationale pourrait travailler avec la justice haïtienne dans le cadre de l’enquête en envoyant des enquêteurs ou des observateurs sur place. Il révèle que le barreau de Paris ainsi que plusieurs autres envisagent de se constituer partie civile dans le cadre du procès.