Note de Presse #1
New Jersey, jeudi 24 septembre 2020 ((rezonodwes.com))–Nous, membres de la Coalition des organisations haïtiennes de la Diaspora* (COHD), dénonçons énergiquement l’inconstitutionnalité de la nomination d’un représentant dit de la diaspora au Conseil Électoral Provisoire (CEP). Cette décision tant souhaitée est à l’encontre du vœu de l’article 289 de la Constitution de 1987 amendée définissant les secteurs à être représentés au CEP.


De plus, la dame choisie pour remplir cette fonction auprès du CEP, Esperancia César, n’est pas représentative de la Diaspora. Elle n’est membre d’aucun groupement politique, d’aucune association, ou d’une institution haïtienne connue opérant à l’extérieur d’Haïti. Elle se définit comme déléguée du Front Uni (UF), une organisation fondée à Chicago sous les auspices du juge Lionel Jean-Baptiste, en retraite, et qui opère maintenant dans l’État de Maryland (USA), sous la direction de l’avocat Albert Décady. Cependant, sa délégation est contestée par les dirigeants de l’UF qui insistent qu’ils n’ont pas de contact avec les membres de l’actuelle Administration.
Par son Arrêté du 18 septembre 2020, le Pouvoir exécutif a confié une mission extra-légale aux membres du CEP, savoir organiser un référendum pour amender la Constitution. Cette démarche s’inscrit contre la procédure d’amendement, telle que définie dans les Articles 282, 282-1, 283 de la Constitution en vigueur.
Ce décret électoral est clairement inconstitutionnel. La COHD décrie avec fermeté cet abus de pouvoir.