August 14, 2020 Fact Checking News
Avant la pandémie, le Costa Rica, frontalier du Panama, permettait le passage d’une centaine de migrants chaque jour. Mais la frontière est désormais fermée. Parmi les migrants, près de 1 600 Haïtiens ont été surpris par la pandémie et vivent parqués dans des conditions déplorables dans la jungle à proximité de la frontière colombienne.


Le confinement et la promiscuité ont mis la tension à son comble dans ces camps de fortune. Un Haïtien qui souhaite rester anonyme affirme vivre un enfer au quotidien.
« Ici, ce n’est pas une vie, lâche-t-il. Ici, ce n’est pas un endroit pour que nous les migrants vivent. Il n’y a pas de latrines, – excusez-moi de cette discussion –pour faire nos besoins. Et depuis le premier août jusqu’à aujourd’hui, il n’y a pas d’hôpital. On doit aller passer du temps devant l’immigration pour les supplier comme des chiens avant qu’ils acceptent de nous conduire dans les hôpitaux. »
Pour le moment, ces migrants n’ont aucune idée de quand ils pourront reprendre la route. La semaine dernière, la tension est montée d’un cran avec la police panaméenne qui surveille les camps.
« Nous ne pouvons aller nulle part parce que les gardiens nous surveillent 24h/24, ajoute le jeune homme. A mon avis, on nous traite comme des esclaves, des bêtes sauvages. Ici, les gens sont à bout puisque toutes les économies sont déjà passées. Il y a des gens qui ont déjà cherché à se suicider à cause de cette situation. »
La Cour interaméricaine des droits de l’homme a demandé une aide internationale d’urgence, exigeant que le Panama respecte les droits de ces migrants massés dans ces camps aux allures de cocotte-minute.
FCN avec RFI