Le chef de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (Minustah), Hédi Anabi, affirme que le mandat de la mission onusienne se déroule sur 4 axes principaux ; appui au renforcement de la Police, appui à la réforme du système judiciaire, appui à la réforme du système pénitentiaire et appui à la gestion et la sécurisation des frontières.

Six mois après le début du mandat modifié, le chef de la mission onusienne rappelle qu’un déploiement de casques bleus a été effectué dans les 4 principaux postes frontaliers, Malpasse, Anse à Pitres, Belladeres et Ouanaminthe. " Nous oeuvrons en appui aux autorités haïtiennes afin de permettre aux fonctionnaires de travailler dans un environnement sécuritaire ", dit-il révélant qu’une flotte de 16 navires permettra prochainement de surveiller les cotes haïtiennes.

M. Anabi a fait remarquer que des améliorations significatives au niveau sécuritaire ont été enregistrées dans le pays depuis janvier 2007. Toutefois il admet que le phénomène du kidnapping persiste ce qui selon lui prouve que le climat sécuritaire reste fragile.

Faisant valoir que les statistiques prouvent une baisse du nombre de cas de kidnapping, Hédi Anabi, confirme que la Minustah œuvre afin de prévenir et de combattre les actes d’enlèvement. " En 2006 il y avait plus de 500 cas d’enlèvement et en 2007 le nombre a été ramené a 227", dit-il admettant qu’il y a eu une augmentation sensible en février 2008 ( 33 cas).

Répondant aux critiques sur la passivité de la mission onusienne face au phénomène du kidnapping, M. Anabi révèle que le dispositif sécuritaire visible a été modifié ce qui facilite des contrôles plus strictes. " Il est important que la population collabore avec les forces de l’ordre parce que les victimes sont séquestrées dans des quartiers", déclare M. Anabi rappelant que la Minustah œuvre en appui à la PNH.

Au début du mois d’avril, le chef de la Minustah présentera au conseil de sécurité de l’ONU un rapport intérimaire sur l’action de la mission onusienne en Haïti.

" Il faut consolider la stabilité qui émerge ",dit-il afin que le pays puisse s’attaquer à d’autres projets économiques.

Interrogé sur le déplacement de groupes de criminels vers des villes de province, Hédi Anabi annonce que la Minustah planche sur des nouvelles dispositions afin de faire face à ce problème. ( Métropole)