Une brigade de la douane a intercepté lundi soir à la Croix-des-Bouquets (nord de la capitale) un camion transportant 100 caisses d'oeufs dissimulées sous des sacs de charbon, grâce à des informations dont disposait la direction générale des douanes.

Ce sont des oeufs arrivés de la République Dominicaine via le lac Azuéi, à bord de voiliers qui ont débarqué les produits dans la localité voisine de Fond Parisien, contournant ainsi les mesures adoptées par les autorités qui interdisent l'importation de produits avicoles de la République-Dominicaine depuis la découverte du virus H5N2 de la grippe aviaire dans ce pays.

Selon des informations, le lac est une voie privilégiée pour les trafics illicites et la contrebande, en dépit de la présence de patrouilles de la Mission des Nations-Unies pour la stabilisation d'Haïti (MINUSTAH).

En effet, la dernière résolution du Conseil de sécurité prorogeant le mandat de la mission onusienne en Haïti, assigne une nouvelle tache à cette institution, celle de collaborer dans la surveillance de la frontière contre les trafics de toutes sortes.

Les caisses d'oeufs saisies lundi, le chaufeur du camion et deux autres individus qui se trouvaient à bord ont été remis aux policiers du sous-commissariat de Croix-des Bouquets.

Cependant, le chauffeurs a pu s'échapper dans des circonstances encore confuses.

Le directeur général des douanes, Jean-Jacques Valentin, qui se trouvait ce mardi au commissariat de la Croix des Bouquets en compagnie du directeur de la douane frontalière de Malpassse, Jeantal Clervil, a souligné que la douane n'est pas uniquement une institution chargée de collecter des recette même si elle représente plus de 67% des recettes fiscales soit 20 milliards de gourdes pour l'execice 200708.

"La douane a une mission de protection de la société, de protection de la santé de la population, donc de protection du pays contre l'introduction de produits dangereux, en particulier de produits avicoles dominicains pour empêcher la propagation de la grippe aviaire", a souligné M. Valentin, ajoutant que la douane est un instrument de sécurité publique, un instrument aux mains de l'Etat pour la protection de la population.

Il a également souligné que lorsque la douane opère des saisies comme celle de lundi, c'est la population qu'elle protège, même ceux qui y sont impliqués.

Un appel a été lance au Mnistère de l'Agriculture pour qu'il interviennne, car la douane ne peut, a-t-il dit, procéder unilatéralement à la destruction de ces produits dangereux.

Pour l'instant, la direction générale des douanes est en contact avec le docteur Jolivert Toussaint, responsable de la direction de quarantaine au ministère, dans le cadre du processus d'analyse des échantillons de produits confisqués.