22 juin 2020 VBI
Le Président Jovenel Moise exige une enquête financière et légale sur les appels d’offres passés entre l’État haïtien et les compagnies privées dans l’intervalle de mars 2010 à mai 2020 , concernant l’importation des produits pétroliers dans le pays. Cette enquête sera menée par l’Unité Centrale de Renseignement Financier, l’Unité de Lutte Contre la Corruption et l’Inspection Générale des Finances, a précisé le chef de l’état .


Port-au-Prince, le 22 juin 2020. En conférence de presse ce lundi 22 juin 2020, le Président Jovenel Moise a déploré la mauvaise gestion des produits pétroliers par des compagnies privées qui ont provoqué récemment une rareté de carburant dans le pays. La pénurie d’essence survient alors que la pays disposait de ces produits dans les stocks gérés par les compagnies privées, à en croire le chef de l’État.
En vue d’une solution définitive à ce problème, Jovenel Moise exige une enquête financière, légale sur les appels d’offres passés entre l’État haïtien et les compagnies privées - de mars 2010 à mai 2020, concernant l’importation des produits pétroliers dans le pays. Cette enquête sera menée par l’unité Centrale de Renseignement Financier, l’unité de Lutte Contre la Corruption et l’Inspection Générale des Finances dans un délai ne dépassant pas 30 jours, a indiqué le chef de l’État.
Un bateau de 250 mille barils de gazoline est arrivé en Haïti alors que nous avions encore du carburant dans les stocks. Ces derniers ont pu recevoir seulement 198 mille barils. Le bateau est obligé de rester en rade avec les 52 mille barils en attendant l’écoulement des produits.
»Nous devons donc payer une pénalité de 25 mille dollars américains par jour du fait de garder le bateau dans nos ports pour attendre l’écoulement des stocks afin de pouvoir recevoir les 52 mille barils encore à bord » , a expliqué Jovenel Moise.
Pour sa part, le Directeur Général du Bureau de Monétisation au Programme d’Aide et au Developpement, Ignace Saint_Fleur a estimé que ces compagnies privées veulent mettre le président en difficulté. “Nous avons constaté une mauvaise gestion du carburant par ces opérateurs privés”, a-t-il déclaré.
Le patron du BMPAD a qualifié de méchanceté le comportement des responsables de ces compagnies privées, qu’il rend responsables de la récente rareté des produits pétroliers en Haiti.
Vant Bef Info (VBI)