La pluie ininterrompue qui s’est abattue sur Port-au-rince depuis ces derniers jours provoque la boue mainteant dans les camps. Pendant la nuit, quand il pleut, les sinistrés, mème ceux qui sont hébergés sous des tentes, doivent se lever parce que la tente laisse passer l’eau. Et le matin, après une nuit blanche, ils font face à des tas de boue qui leur rendent la vie encore plus difficile. Cette boue peut aussi être vecteur de toutes sortes de maladies, puisque les sinistrés circulent dans de véritables marécages. Face à tous ces malheurs plusieurs sinistrés se demandent pourquoi n’ont ils pas péris eux aussi sous les décombres de leurs maisons, comme des centaines d’autres . “ Cela aurait été plus facile pour moi” s’exclame cette toute jeune fille. J’aurais fini de souffrir. “
Des réflexions de ce genre, on ne les entend heureusement pas beaucoup. On sait que le peuple haïtien est plutôt combatif et rouspéteur et ne se laisse donc pas aller facilement au découragement. Mais il a quant même ses limites.
Ces premiers camps ont été fait à la va-vite. Il n’y a pas eu de canneaux à être creusés autour des tentes pour l’écoulement des eaux. Ces tentes ont été montées par des gens qui n’en avaient aucune idée. Et mème quand le campement a été établi selon certaines règles, comme c’est le cas pour celui se trouvant en face de l’ambassade de France aux champs de mars, les campeurs se sont vus rejoints par de nombreux autres sinistrés qui n’avaient pas de tente et qui sont venus avec leurs bouts de toile, remplir les espaces laissés d’une tente à l’autre . Cela a sonné le glas de l’ordre selon lequel le campement avait été batti.
Et ensuite mème quand le camp a été bien batti, avec des espaces d’une tente à l’autre, d’autres sinistrès sont arrivés en masse, cmme par exemple dans le camp érigé au champs de Mars en face de l’ambassade de France, sommant ainsi le glas du beau camp propre et bien tracé des débuts.