Accusé d’avoir assisté sans intervenir à la torture suivie de la mort du prévenu Serge Démosthène, le commissaire du gouvernement Auguste Harrycidas rejette toute responsabilité dans cette affaire. 
Auguste Sylvain, avocat de Serge Démosthène (torturé puis tué par des policiers haïtiens dans le cadre du meurtre de Guiteau Toussaint) accuse Auguste Harrycidas, le commissaire du gouvernement, d’avoir assisté à la scène de torture sans porter secours à personne en danger.

Rejetant ces accusations, M. Harrycidas dément avoir assisté à la sévère bastonnade de Démosthène qui aurait conduit à sa mort.

Il explique avoir été prévenu par la police que quelqu’un avait avoué avoir participé à l’assassinat de Guiteau Toussaint. Menant une enquête sur le meurtre de l’ancien directeur de la BNC, il s’est vite rendu au commissariat de Pétion-ville où Serge Démosthène subissait un interrogatoire.

Arrivé sur les lieux, il dit avoir trouvé les policiers en possession de notes, des aveux qu’aurait fait le prévenu. Il dit avoir tenté de vérifier la véracité de ces aveux auprès de la police scientifique mais nie catégoriquement avoir assisté à la torture de Démosthène.

D’autres sources rapportent que les policiers tortionnaires auraient obtenu des « aveux » de Démosthène sous la contrainte. Cependant, ils l’avaient tellement frappé que se rendant compte qu’il ne bougeait plus ils l’ont emmené à l’hôpital à bord de la voiture du commissaire du gouvernement. Pour uniquement constater son décès.
Le commissaire de Pétion-ville, Varnel Lacroix, également sur la sellette, a été placé en isolement ainsi que cinq autres policiers. Aux dernières nouvelles, le commissaire du gouvernement pourrait être appelé à s'expliquer dans le cadre de ce dossier.(HPN)