Le Collectif des organisations sociales (Cors) a exprimé ses préoccupations face à la détérioration de la situation socio-économique et politique du pays. Le coordonnateur général du Collectif, M. Calixte Jules,  invite les différents protagonistes à entamer un dialogue sérieux et sincère afin d’éviter que le pays ne sombre dans le chaos.


Le Collectif des Organisation Sociales (Cors) dit constater avec beaucoup d’inquiétude qu’Haïti fait face à une crise pré-électorale qui pourrait déboucher, dans les jours à venir, sur d’autres événements dont les conséquences seront néfastes pour le pays.
Depuis trois ans, le président Michel Martelly n’a pu organiser les élections dans le pays, a observé le coordonnateur général du Cors, Calixte Jules, qui dit craindre que le pays ne connaisse un vide constitutionnel la deuxième semaine du mois de janvier.
Un vide constitutionnel, selon M. Jules, occasionnerait non seulement la caducité du Parlement mais peut également précipiter le départ du président Martelly.
Pour éviter que le pays ne sombre dans le chaos, le CORS invite les différents acteurs concernés à entamer un dialogue sérieux et sincère.
Ce dialogue, selon un responsable du Collectif, doit s’organiser en deux temps. Une première partie, avec un contenu politique, où la présidence, les membres de l’opposition et la société civile doivent trouver une entente pour l’organisation des élections dans le pays.
La deuxième partie du dialogue doit avoir une portée sociale, a suggéré M. Calixte Jules. Cette phase réunira la classe économique, la présidence, la société civile, les partis politiques, la classe intellectuelle et les paysans qui devront s’entretenir, sans hypocrisie,  sur les problèmes internes du pays, a-t-il ajouté.
A l'issue de cette rencontre, les acteurs devront adopter une feuille de route dans laquelle ils se mettront d'accord sur l'élaboration d'un plan national de développement de  30 ans pour le pays, recommande le Collectif.