Il a été évincé de la course mais ne s'avoue pas vaincu.
Wyclef, la star hip hop a choisi d'exprimer en chanson son désaccord de la décision du CEP de l'écarter de la course à la présidence. Alors que ses avocats sont décidés à aller jusqu'en Cassation ou bien même à saisir la Cour Internationale des Droits de l'homme de l'affaire, lui, il a choisi la chanson.
Et cette chanson a commencé à être diffusée sur toutes les antennes radio et télé.
Plutôt mélancolique, la chanson de Wyclef, qui est intitulée " prizon pou KEP a" raconte que " même si le président René Préval prétend que c'est l'organisme électoral qui a pris la décision de rejeter sa candidature, tout le monde sait que c'est lui qui tire les ficelles. Et d'ajouter aussitôt que le CEP est dirigé par Lucifer."

" Ce sont les satans qui m'ont écarté de la course, mais le chrétien et le fils de pasteur que je suis ne peut être vaincu par Lucifer", a-t-il lancé, faisant savoir que ce n'est pas Wyclef que vous avez rejeté mais la jeunesse, le petit peuple, le paysan et le petit vendeur de rue.

Wyclef Jean explique également dans la chanson qu'il n'a eu aucun deal avec Préval. "C'est un président qui a demandé une rencontre avec un candidat qui ne pouvait ne pas accepter. Il m'a offert du café, m'a dit que j'étais un bon candidat et m'a fait parler à Jude Célestin (son candidat), pour ensuite me mettre à l'écart", a-t-il condamné.

M. Jean a demandé aux jeunes, aux paysans d'être solidaires et de ne pas laisser piétiner leurs droits, les appelant à rester mobilisés et leur prometant de poursuivre la contestation.

Il faut, a-t-il dit que les choses changent, que les gens cessent de vivre sous les décombres, que les femmes cessent d'être violées dans les camps d'hébergement et que les enfants connaissent des jours meilleurs. Car "face à face, les menteurs seront confondus", conclut la chanson.