Leur client décédé n'aurait rien à voir avec l'assassinat du président du Conseil d'administration de la BNC, Mr Guiteau Toussaint.
Les avocats du prévenus Serge Démosthène, décédé après avoir été battu au commissariat de Pétion-Ville, ont déposé lundi une plainte au cabinet d’instruction contre le commissaire de police Varnel Lacroix et les policiers qui avaient procédé à son arrestation

Me André Michel a démenti toute implication de son défunt client dans la mort du président du conseil d’administration de la Banque nationale de Crédit (BNC), Guiteau Toussaint comme le commissaire Lacroix et consorts ont voulu, a-t-il dit, le faire croire.

Il a fait savoir que M. Démosthène a été arrêté dans le cadre d’un conflit terrien l’opposant a un proche du commissaire de police. Ce dernier, poursuit-il, après l’avoir fait bastonner et voyant qu’il était mourant, devenant ainsi un cadavre encombrant, a tenté de lier son cas au meurtre de M. Toussaint.

C’est faux, archi faux rétorque-t-il, exigeant que justice soit rendue aux proches du disparu.

André Michel a aussi dénoncé le comportement du chef du parquet de Port-au-Prince, Me Harricydas Auguste pour n’avoir pas procédé à l’arrestation du commissaire Lacroix après avoir constaté qu’il avait bastonné a mort un prévenu menotté.

Selon lui, le commissaire Lacroix cherche à brouiller les pistes qui pourraient conduire aux assassins de M. Toussaint et pour cela aussi, dit-il, il doit être poursuivi par la justice.(AHP)

Me Jean Claudet Lamour également membre du conseil des avocats du prévenu décédé dénonce le comportement des policiers et soutien qu’il faut que ces derniers paient pour leur forfait.

Selon lui, l’assassinat de Serge Démosthène est une manœuvre qui vise à empêcher la justice de faire la lumière sur le meurtre de Guiteau Toussaint.

Le commissaire du gouvernement Harricydas Auguste avait nié toute implication dans la mort de Serge Démosthène suite à des acusations portées contre lui par le Reseau national de defense des droits de l'homme (RNDDH).

Il avait cependant admis avoir quand même pris le temps d'interroger "un homme très malade, qui ne pouvait même pas s’asseoir tout seul, alors que la demarche aurait eté de l'envoyer imediatement à l'hôpital

L'inspection générale de la PNH avait annoncé une enquête pour faire le point sur les circonstances de la mort de M. Démosthène. Une note de l’institution policière informait aussi que les policiermés impliqués étaient placés en garde-a-vue.